J'étais jadis au lycée de Sainte-Foy avec Bernard Deyres. Mai 1968 n'était pas encore passé par là.

C'était un grand galapiat mince, il jouait dans l'équipe de rugby du lycée et au Stade Foyen.

Je l'ai revu quarante ans après, pendant les fêtes du Centenaire. Il a pris sa retraite de prof de sports et il se consacre à la peinture. Il fait de remarquables copies de toiles de maîtres et des tableaux sur le rugby.

Voici le garçon à la pipe, peint par Picasso en 1905, et reproduit par Bernard :

Dans le programme du Centenaire, figurait une exposition sur la Vie du Stade Foyen depuis sa création en 1909. Bernard avait présenté plusieurs tableaux :

Il y avait ce grand tableau superbe :

Et comme je viens de classer mes Sud-Ouest des années 1969 à 1972, j'ai repensé à ce tableau.

Voici d'abord des souvenirs, de bons souvenirs sur le Stade Foyen et le terrain de Mourennes de l'époque :

Le 2 février 1970, le Stade Foyen "dispose" de Mussidan,

avant de jouer contre Montluçon. Nos joueurs sont battus par 15 à 3 (un essai de Bernard Vergnaud) :

Le 21 février 1970, Sud-Ouest annonce le derby Libourne-Sainte-Foy, qualificatif pour les 160 de finale :

A droite, Bernand :

24 février 1970, Sainte-Foy ne saisit pas sa chance devant Libourne :

En début de saison, le 27 septembre 1970, Libourne l'emporte encore :

Le 27 octobre 1970, le Stade Foyen bat Villeneuve :

Le 24 novembre 1970 :

Voici la photo du public, vous reconnaitrez bien des visages !

Autre article, du 15 décembre 1970.

Bernard Deyres est à droite, sur cette photo :

Le 5 janvier 1971, le Stade Foyen rencontre Albi à Mourennes :

Avec Bernard Vergnaud, Patrick Décombe, Jean-Claude Zaïa, Jacques Boutade, Jacques Castay et tant d'autres joueurs, Bernard continue de faire les beaux jours du Stade.

Sud-Ouest du 19 janvier 1971 annonce la victoire sur Decazeville, par 11 à 0 :

Je vous ai donné toute ma documentation sans tenir compte des saisons ni du résultat des poules. J'ai admiré les photos d'Alain Eymerie, fixant les mouvements et la dynamique des équipes, comme Bernard Deyres le fait dans ses tableaux. J'ai revu sa toile d'un autre oeil, avec d'autres sentiments. Comme la transcription fidèle d'une phase de jeu à Mourennes :

Le tableau se passe de commentaires. Cependant, j'ai plaisir à le comparer à cette photo sur laquelle Bernard Deyres, au centre, porte un bandeau blanc.

Jusqu'à cette main qui accroche une tête.

Je ne peux m'empêcher de penser à cette photo,

Bernard Deyres est à gauche, le joueur qui se fait arracher la bouche, c'est Jean-Marie Geneste. Je l'ai rencontré pendant le centenaire, il m'a raconté ce match comme si c'était hier : "le gars, il voulait m'arracher la gueule" ! Il savait le nom du joueur, dont il s'est fait, par la suite, un bon copain.

Dans ce tableau, il y a la carrière de rugbyman et de prof de sports de Bernard Deyres, et tant d'autres choses...

Ce tableau, Bernard l'a offert au Stade Foyen.

Qu'il en soit remercié !

Bernard Deyres, du Stade Foyen à la peinture

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